Le traitement des murs humides avant une rénovation est indispensable pour garantir la durabilité des travaux. L’humidité fragilise les matériaux, altère les peintures, favorise l’apparition de moisissures et peut détériorer la structure d’un bâtiment. Avant de penser aux finitions, il faut donc identifier la cause de l’humidité, assécher le support et appliquer un traitement durable. Voici les étapes à suivre pour rénover un mur humide dans les règles de l’art.

1. Identifier précisément l’origine de l’humidité

Un traitement efficace dans le cadre d’une rénovation intérieure commence par un diagnostic sérieux. Toutes les humidités ne se ressemblent pas et chacune nécessite une méthode adaptée. Dans les maisons anciennes comme dans les habitations plus récentes, plusieurs causes reviennent fréquemment :

  • les remontées capillaires, provenant du sol et humidifiant le mur par sa base ;
  • les infiltrations d’eau, liées à une façade fissurée, abîmée ou poreuse ;
  • la condensation intérieure, fréquente dans les pièces mal ventilées ;
  • les fuites de plomberie, parfois invisibles, mais capables de saturer un mur pendant des mois.

Les signes observables comme les taches sombres, salpêtre, peinture qui s’écaille ou odeurs de moisi indiquent généralement le type d’humidité en présence. En cas de doute, un diagnostic professionnel (humidimétrie, inspection façade, analyse thermique) permet d’éviter une erreur de traitement.

2. Assécher le mur avant toute rénovation

Un mur humide ne doit jamais être recouvert directement. L’assèchement constitue une étape clé pour éviter que le problème ne réapparaisse derrière le futur revêtement. Cela implique souvent de retirer l’enduit détérioré, de mettre le support à nu et de laisser l’humidité s’évaporer naturellement. Une meilleure ventilation, l’ouverture régulière des fenêtres ou l’installation temporaire d’un déshumidificateur peuvent accélérer le séchage. Selon la profondeur d’imprégnation, cette phase peut durer plusieurs semaines. Le mur doit être sec en surface et en profondeur avant de recevoir un enduit ou une peinture.

3. Choisir le traitement adapté à la cause de l’humidité

Une fois le mur sec, il faut traiter la cause identifiée pour éviter une récidive. Le traitement dépend du diagnostic :

  • Contre les remontées capillaires, les injections de résine hydrophobe créent une barrière étanche qui bloque l’humidité venant du sol.
  • Contre les infiltrations, il est nécessaire de réparer la façade, reboucher les fissures, refaire les joints et appliquer un hydrofuge de protection.
  • En cas de condensation, l’amélioration de la ventilation (VMC, aération naturelle, extracteurs) est indispensable.
  • S'il y a une fuite d'eau, une réparation complète de la canalisation ou de la source d’eau est impérative avant tout autre traitement.

Le traitement est d'autant plus important dans une rénovation de salle de bain où l’humidité a tendance à être plus importante. 

4. Rénover le mur après traitement

Lorsque le mur est enfin sain, l’étape de rénovation peut commencer. Elle se déroule généralement en plusieurs actions successives :

  1. remise en état du support, rebouchage des fissures et application d’un enduit de rénovation ou anti-humidité ;
  2. utilisation de matériaux respirants comme les peintures minérales, les enduits à la chaux ou les revêtements perspirants permettant au mur d’évacuer l’humidité résiduelle ;
  3. pose des finitions décoratives, en veillant à éviter les peintures trop filmogènes.

Une rénovation bien préparée garantit un mur stable, sec et durable, limitant les risques de dégradations futures.

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